Pourquoi la durabilité ne peut pas être un projet isolé ?

La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) n’est plus une option : elle est devenue un impératif stratégique face aux défis climatiques, sociaux et économiques. Mais une erreur persiste : croire qu’une démarche durable peut être pilotée uniquement par la direction ou un service dédié. Une telle approche risque l’isolement, voire le soupçon de greenwashing.

Pour être crédible, la RSE doit s’appuyer sur un dialogue ouvert avec l’ensemble des parties prenantes (tous les acteurs qui influencent ou subissent les impacts de l’entreprise) :

➡️ Internes : salariés, managers, actionnaires, syndicats… ;
➡️ Externes : clients, fournisseurs, investisseurs, collectivités… ;
➡️ Directes : acteurs de la chaîne de valeur (sous-traitants, distributeurs…) ;
➡️ Indirectes : ONG, associations, riverains, médias, pouvoirs publics, générations futures…

Reconnaître et intégrer cette diversité constitue la première étape d’une démarche authentique.

Pourquoi impliquer les parties prenantes ?

Une stratégie durable gagne en force lorsqu’elle est coconstruite avec ceux qu’elle impacte. Cette implication réduit le risque de greenwashing et renforce la confiance des régulateurs, investisseurs et consommateurs. Les parties prenantes apportent une connaissance précieuse du terrain. Leur écoute permet d’anticiper les crises, de détecter des opportunités d’innovation et d’adapter la stratégie avant qu’il ne soit trop tard.

Une stratégie RSE ouverte ne se limite pas à réduire les impacts négatifs : elle génère des bénéfices mutuels. Codévelopper des solutions avec ses partenaires, repenser la logistique ou innover avec les territoires crée un cercle vertueux pour tous. Ces bénéfices ne se matérialisent que si le dialogue se déploie tout au long du projet, car le rôle des parties prenantes évolue à chaque étape.

À chaque étape, leur rôle évolue

Tout commence par le diagnostic, une phase d’écoute où les parties prenantes, véritables éclaireuses, révèlent les impacts réels de l’activité grâce à leurs retours. Cette étape offre un regard lucide, bien au-delà de la vision interne. Puis vient la définition de la stratégie : les parties prenantes deviennent co-architectes, orientant les priorités pour répondre aux besoins du territoire, des salariés et du marché.

La mise en œuvre marque le passage à l’action. Leur engagement transforme les idées en solutions concrètes, pragmatiques et mieux acceptées. Enfin, l’évaluation et l’amélioration continue ferment la boucle pour mieux la rouvrir. Les parties prenantes, gardiens du progrès, contribuent à mesurer les résultats et à ajuster la stratégie, ancrant la RSE dans une dynamique de transparence et de progrès permanent.

Même les parties prenantes « secondaires » comptent

Il est tentant de se concentrer sur les acteurs majeurs (clients stratégiques, investisseurs, institutions…). Pourtant, des voix plus discrètes peuvent être décisives : fournisseurs locaux, ONG de terrain, jeunes collaborateurs, riverains. Les ignorer, c’est prendre le risque de blocages, de conflits sociaux ou de perte de légitimité. Une RSE inclusive donne la parole à tous, même aux acteurs les moins visibles.

Conclusion : la durabilité, un processus collectif et évolutif

La RSE n’est pas une photographie figée mais une évolution continue. Elle repose sur une gouvernance élargie où l’entreprise agit comme un acteur parmi d’autres dans un écosystème complexe. Impliquer ses parties prenantes n’est pas un geste symbolique : c’est un levier de transformation systémique. En donnant une place à chacun (collaborateurs, clients, fournisseurs, citoyens, ONG…) l’organisation renforce sa résilience, stimule l’innovation et s’ancre durablement dans son territoire.

La durabilité, au fond, n’est jamais un projet solitaire : c’est un processus vivant, nourri par le dialogue, la transparence et l’humilité.

Les informations contenues dans cet article sont générales, synthétiques et non exhaustives. Votre cas particulier peut amener à un conseil spécifique. Les informations ont pu également évoluer depuis la date de publication.

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